Le pouvoir des phrases : formulation négative du "Ne..pas" est-elle efficace?
Je vous demande de faire cet exercice pour comprendre :
Si je vous demande de ne pas penser à un éléphant qui se baigne dans une mare.
Vous venez de le voir dans votre tête, je me trompe ?
C'est exactement la même chose avec les enfants quand on leur dit de ne pas faire telle ou telle chose.
Nous avons l'habitude de formuler nos phrases de façon négative.
Mais, quand on lui dit : "ne bouge pas la chaise ", l'enfant va entendre "bouge - chaise".
Il va donc continuer à bouger la chaise.
Son cerveau n'entend pas le "ne pas", l'image de la chaise est envoyée dans sa tête et il va visualiser l'action de la phrase.
Et là, le parent va s'énerver "il se fiche moi !" et il recommence "je t'ai dit de ne pas bouger la chaise, car cela fait du bruit !"
Notre principale erreur est de dire à notre enfant ce que nous ne voulons pas qu’il fasse, plutôt que de lui dire simplement ce que nous attendons de lui.
Conclusion :
Le cerveau humain ne comprend pas la négation.
Un interdit formulé négativement a de grandes chances de ne pas être respecter, car l'enfant ou l'adulte ne comprend pas la négation.
Comme nous l'avons vu dans d'autres articles, notre cerveau comprend en priorité les images mentales et les sensations que nous leur associons suite à nos expériences passées.
Que l'on ait 2 ans ou adulte, les mots de la négation " Ne...pas..." ne sont pas pris en compte ou difficilement par notre cerveau.
On communique trop sur ce que l'on ne veut pas, et pas assez sur ce que l'on veut réellement. Mais alors, quoi faire?
Comme je l’ai déjà dis plus haut, nous avons malheureusement l’habitude de formuler nos phrases de manière négative, et nous utilisons la négation à tort et à travers.
Evidemment, certaines règles ne peuvent toutefois être formulées de façon positive. C’est le cas des interdits concernant la sécurité de l’enfant, par exemple.
Dans les autres cas, il faut faire des phrases affirmatives.
Dans mon exemple, au lieu de lui dire " ne bouge pas la chaise", on préférera "la chaise reste à sa place".
Et surtout il faut lui expliquer pourquoi et lui dire ce qu'il doit faire à la place.
Facile à dire, mais c'est difficile à mettre en pratique. Il faut déjà avoir pris conscience que nos formulations sont en négation, ensuite essayer de modifier ces formulation en affirmation. C'est un exercice à faire au quotidien et en conscience
Vous pouvez vous créer un tableau de 2 colonnes : colonne avec la tournure négative. colonne avec l’équivalent positif qui vous convient (à vous et à votre enfant).
Lorsque vous vous surprenez à donner une consigne en « Ne pas », vous la notez dans la colonne et vous réfléchissez à une équivalence positive.
À force d’utiliser des tournures positives au quotidien, vous serez plus à même de penser positivement dans tous les domaines. Le cerveau s’habitue, à force de répétitions affirmatives, à penser positif. Vous constaterez rapidement les nombreux bienfaits sur votre façon de communiquer et d’envisager la vie.
Voici quelques exemples de reformulation :
Tentez l'expérience, SuperGirl n'est pas encore au point sur cette technique, elle retombe trop souvent dans ses mauvaises habitudes, mas c'est un super pouvoir à maîtriser! Pour allez plus loin dans le pouvoir des mots, vous pouvez consulter un autre article qui compléte celui -ci.