
Désapprendre pour MIEUX APPRENDRE: une clé méconnue de la réussite
« Pour apprendre quelque chose de nouveau, il faut souvent nous désapprendre quelque chose de vieux. »
Quand on pense à l’apprentissage, on imagine souvent un sac dans lequel on empile des connaissances : un cours, une méthode, une compétence de plus.
Mais apprendre ne consiste pas seulement à ajouter. C’est aussi parfois faire de la place, oser se débarrasser de vieilles habitudes ou croyances qui nous freinent.
Et c’est là qu’entre en jeu une compétence essentielle : la métacognition, c’est-à-dire la capacité à réfléchir à sa propre manière d’apprendre.
Le paradoxe de l’apprentissage
Notre cerveau adore les habitudes. Elles nous rassurent, nous donnent un sentiment de contrôle, et économisent de l’énergie. Mais elles peuvent aussi devenir des prisons invisibles.
Un élève qui répète sans cesse : « Je suis nul en maths ». Tant qu’il entretient cette croyance, il n’ose pas essayer autrement, et bloque ses propres progrès.
De la même manière, beaucoup de jeunes pensent que réviser signifie relire dix fois leur cours. En réalité, cette méthode donne l’illusion de savoir… sans permettre de retenir efficacement.
La métacognition aide justement à prendre conscience de ces habitudes inefficaces et à les remettre en question.
Désapprendre, qu’est-ce que ça veut dire ?
Désapprendre, ce n’est pas effacer ce qu’on a appris. C’est avoir le courage de remettre en question ce qui ne fonctionne plus.
C’est accepter que certaines méthodes qui marchaient hier ne suffisent plus aujourd’hui. Par exemple :
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Passer du “par cœur” à la compréhension.
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Abandonner les révisions de dernière minute pour adopter la répétition espacée.
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Laisser tomber l’idée qu’« il faut travailler tard » et découvrir que des séances courtes et régulières sont plus efficaces.
Ici encore, la métacognition joue un rôle central : elle nous pousse à observer nos façons de faire et à décider si elles nous aident vraiment.
Comment désapprendre concrètement ?
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Identifier ce qui te freine. Une croyance (« je n’ai pas de mémoire »), une habitude (« je relis mes cours ») ou même un réflexe (« je révise toujours au dernier moment »).
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Accepter d’expérimenter autrement. Essayer une nouvelle méthode, même si au début elle paraît inconfortable.
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Remplacer par une stratégie validée. Techniques de mémorisation active, cartes mentales, pomodoro, quiz d’auto-évaluation…
Chaque petit ajustement peut avoir un énorme impact sur la confiance et la réussite.
Apprendre, ce n’est pas seulement accumuler. C’est aussi savoir lâcher prise sur ce qui ne marche plus. Comme le disait Paul Valéry, désapprendre est parfois la première étape pour progresser.
Et pour y parvenir, une clé précieuse existe : la métacognition. Plus un élève développe la capacité de réfléchir à ses façons d’apprendre, plus il peut se libérer de ses habitudes inefficaces et adopter des stratégies gagnantes.
Métacognition : 4 questions pour comprendre comment on apprend
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Qu’est-ce que je veux retenir ?
(Clarifier l’objectif de mon apprentissage avant de commencer.) -
Comment je sais pour apprendre ?
(Relire, surligner, réciter, faire des quiz, dessiner une carte mentale…) -
Est-ce que ça marche vraiment ?
(Suis-je capable d’expliquer sans mes notes ? De répondre à un exemple d’exercice ?) -
Qu’est-ce que je pourrais essayer autrement ?
(Tester une nouvelle méthode, comparer les résultats et garder ce qui fonctionne le mieux.)
? Ces questions simples permettent de désapprendre ce qui ne marche pas… pour enfin apprendre de nouvelles habitudes qui seront plus efficaces.
Et toi, quelle croyance ou habitude serais-tu prêt(e) à désapprendre pour apprendre mieux ?